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histoire·s

XVe siècle
caractères mobiles

Printing for School and Shop, Frank S. Henry, 1917

08.01.2023

Ces deux boîtes de rangement pour caractères mobiles sont appelées « casses ». La casse est destinée à contenir l’ensemble des caractères d’une même font (même corps, même style…). Elle est divisée en 2 tiroirs, casse du haut et casse du bas, suivant le type le lettre : majuscule ou minuscules. Elle est aussi compartimentée en cassetins où chaque case = 1 lettre.

Les caractères mobiles qui y sont rangés ont été utilisés pour la première fois en Occident au XVème siècle, par Gutenberg. C’est la naissance de la typographie moderne. C’est aussi l’introduction de la presse à imprimer permettant une impression des documents et des livres plus uniformes, plus rapide et aidant à élargir leur diffusion.

Les caractères mobiles sont en plomb typographique (plomb + étain + antimoine) et sont enduits d’encre afin d’être pressés sur un support (papier) pour y laisser son empreinte.

L’image ci dessus est une impression en caractères mobiles d’Alan Kitching, praticien et graveur typographique anglais. Il est difficile de lire le mot imprimé. Dans son travail, l’esthétisme semble primer sur la compréhension, le but étant sûrement d’interpeler plus que d’être lisible. Son travail de superpositions et mélanges de couleurs crée une grand gamme colorée harmonieuse. L’impression semble faite en 2 fois, tout d’abord le A, W puis K, T, T. Contrairement aux caractères mobiles utilisés au XVème siècles, ceux-ci sont fait sur-mesure, à échelle relativement grande, en bois, en métal ou en lino.

Au final, cette impression me fait d’avantage penser à un motif qu’à un mot.

C’est une très belle façon de donner une nouvelle vie à cette technique un peu oubliée !

Lola Savoye

Travail réalisé dans le cadre du cours d’histoire du livre, illustration et graphisme à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, 2023.