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histoire·s

1466
Jerrâhiye-i Ilkhaniye (Chirurgie des Ilkhans)

Page manuscrite autographe que Sharaf al-Dîn a réalisé en Turquie, ‘ Cautérisation d'une verrue ’, présentée au sultan ottoman Mehmed II en 1466.

27.05.2022

Je vais parler de la page manuscrite autographe que Sharaf al-Dîn a réalisée en Turquie ‘ Cautérisation d'une verrue ’ qu'il a présentée au sultan ottoman Mehmed II en 1466,

Autant nous voyons qu'historiquement (même à ce jour) la calligraphie est un élément important qui est présent traditionnellement dans les pays du Moyen-Orient. Elle était également très appréciée à l'époque où le Prophète Mahomet transmettait l'écriture arabe du Coran. La calligraphie avait et a toujours une approche ornementale au sein de la société, avec sa forme esthétique. Cependant, elle n'était pas toujours utilisée pour être lisible par les musulmans. Dans ce cas, vous pouvez voir que la calligraphie est plus lisible, qu'elle comporte de l'encre rouge et noire (mise en évidence peut-être). Les lettres se détachent individuellement et ne sont pas composées dans un but esthétique mais comme un texte lisible, mais il arrive que la calligraphie soit l'élément dominant de la décoration, elle devient alors un ornement. La calligraphie est encore traditionnellement une compétence très appréciée, en Turquie, lorsque vous êtes encore à l'école primaire, vous aurez très probablement un cours sur la façon d'écrire l'arabe sous forme de calligraphie, même s'ils n'utilisent plus cette langue. (Cette pratique est en diminution.) Elle est donc devenue une tradition esthétique selon les pays.

En plus de la calligraphie, nous voyons deux personnages qui portent tous deux des chapeaux. Les chapeaux sont une caractéristique commune de la mode à travers l'histoire. De nombreuses civilisations ont développé une sorte de couvre-chef, à la fois à des fins pratiques et cérémonielles. L'Empire ottoman, par exemple, a développé une large gamme de chapeaux à des fins tout aussi diverses, que ce soit en fonction du statut social ou de la profession. (La façon de représenter, plus grand en rouge se tenant droit et du soignant, courbé et soumis permet à tout le monde de comprendre sans lire le texte.) Il s'est développé au fil du temps, a changé de forme, de textile ; mais le chapeau a toujours été présent à travers la représentation de l'Empire ottoman. Nous avons tous probablement vu Soliman le Magnifique, portant un turban royal et nous nous sommes posés ces questions:

Mais ce que je dois mentionner, c'est la position des deux corps assis, l'un étant la personne blessée qui vient voir le médecin pour guérir. Nous voyons sa position assise au-dessus d'une jambe, l'autre sortant vers le médecin. Entre les deux, nous avons une représentation claire de la plante utilisée à des fins médicinales pour guérir le virus sur les pieds. Le médecin, allongé sur ses jambes, pique ses pieds blessés avec un bâton de traitement. Ce que j'avais remarqué en Turquie, c'est que la plupart des personnes âgées n'avaient pas l'habitude de s'asseoir sur des chaises ; elles faisaient tout au sol, travaillant, mangeant, préparant la nourriture, nettoyant. Ils se tenaient toujours debout comme ça. Je pense que les traditions les plus représentées et les plus authentiques sont celles qui ont perduré jusqu'à aujourd'hui.

EN (original)

I will be taking about the autograph manuscript page that Sharaf al-Dîn did in Turkey ‘ Cauterization of a wart ’ which he Presented to the Ottoman Sultan Mehmed II in 1466.

As much as we see that historically (even to this day) Calligraphy is an important element that is present traditionally in middle eastern countries. It was also highly valuerized in the period when the Prophet Muhammad was transmitting the arabic script of the Qur’an. Calligraphy was and still has an ornamental approach within society, with its aesthetic form. However it was not always used for it to be readable for muslims. In this case you can see that the calligraphy is more readable, that it has red and black ink (highlighting perhaps). The letters stand out individually and are not composed for an aesthetic but as a readable text but it does happen that calligraphy can be the dominant element in the decoration, therefore it becomes an ornament. Calligraphy still is traditionally a highly valued ability, in Turkey when you are still in primary school you will most likely have a course on how to write arabic in calligraphy form even tho they dont use this language anymore. (it is decreasing however). It has therefore become an aesthetical tradition depending on which country.

Besides the calligraphy we see two characters both in which they wear hats. Hats are a common feature in fashion throughout history. Many civilizations have developed some kind of head covering, both for practical and ceremonial purposes. The Ottoman Empire, for instance, developed a broad range of hats for equally diverse purposes whether it was for social statuses or their occupation. It grew over time, changed its form, changed its textile; but the hat has always been present throughout the representation of the Ottoman Empire. We have all probably seen Suleyman the Magnificent, wearing a royal turban and have had these questions.

But something that I do, however, need to mention is the positioning of how the two bodies are sitting, one who is the person that is wounded and comes to see the doctor to heal. We see his stance sitting above a leg with the other coming out towards the doctor. Between both we have a clear representation of the plant used for the medicinal purpose of curing the virus on the feet. With the doctor poking with a treating stick at his injured feet, while laying on his legs. What I had noticed in Turkey, most elder people weren't used to having chairs; they did everything on the ground working, eating, preparing food, cleaning. They always stood like this. I think that the traditions that have been most represented and in its truest forms have been the one to have been going on till this day.

Hava Çetin

Travail réalisé dans le cadre du cours d’histoire du livre, illustration et graphisme à l’Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, 2022.